L’AUDRA a-t-elle une malédiction ou ses dirigeants sont-ils devenus irrationnels ? Dans notre tract du 05 juillet 2024, nous concluions par la formule suivante :
« Nou la ka véyé zôt…Mé nou péké pwan kouyonnad a-zôt ankô ! »
Alors que les élections professionnelles ont eu lieu depuis le 30 Avril 2024 mais les résultats ne figurent toujours pas sur le site du Ministère du travail ;
Alors que le C.S.E. reçois, chaque année, la contribution obligatoire de l’employeur à coups de banza ;
Alors que, de fait, l’AUDRA doit au C.S.E. et que nous ne savons même pas encore l’étendu de cette dette ;
Alors que les réunions de C.S.E. sont souvent écourtées, annulées ou reportées à la dernière minute ;
Alors que les P.V. de C.S.E. sont faits et attendent d’être validés et signés ;
Alors que le C.S.E. attends toujours les documents concernant la relocalisation ;
Alors que les dirigeants de l’AUDRA prétendent chercher plus de 600.000 euros pour cette relocalisation et le siège ;
Alors que le C.S.E. est toujours écarté des décisions et des informations sur l’avenir de l’AUDRA ;
Alors que la certification approche sans que nous n’ayons droit à des directives internes pour s’y préparer ;
Alors qu’on nous serine, à longueur des rares réunions de CSE, un déficit abyssal (Pas moins de 300.000 Euros… Excusez du peu !) et éternel ;
Alors que les fournisseurs de l’AUDRA attendraient d’être payés régulièrement ;
Alors que tellement de choses sont à revoir à l’AUDRA ;
KA NOU KA APWANN ?
Notre vénérable institution se sentirait pousser des ailes au point, tout en faisant fi des chantiers immenses à gérer avant toutes choses, de postuler à la reprise d’un Établissement Médicosocial… à Marie-Galante !
L’APEI (Association des Parents et Amis des Enfants Inadaptés) – C’est son nom, est une structure qui regroupe un ESAT (Établissement de services), un IME (École spécialisée), un SESSAD (Éducatif à domicile) et d’autres petits services pour ses bénéficiaires.
Le seul Établissement médicosocial de l’ile, sauf que cet établissement aurait quelques petits soucis d’administration jusqu’à se retrouver au Tribunal pour être reprise, au plus vite, par une autre dont la santé financière conviendrait plus à l’A.R.S.
Nous avions été avertis de cette nouvelle mais nous voulions en avoir le cœur net et, hier, nous nous sommes rendus à l’audience pour entendre dire que l’AUDRA se positionne à la reprise avec un apport financier de… 600.000 Euros !
D’où sort cette somme colossale alors que nous en avons besoin URGEMMENT ?
PON MOUN PA SAV !
L’AUDRA a le chic de se mettre dans de beaux draps depuis des années ! Alors qu’elle a une activité rentable et un personnel qualifié qui devraient faire d’elle un établissement de renom, elle préfère, cette fois-ci, s’aventurer vers des activités qu’elle ne connait ni d’Eve ni d’Adam.
Pourtant d’autres associations du milieu (et non des moindres), et même l’Hôpital de Marie-Galante soutenu par l’A.R.S., sont en lice pour récupérer l’APAEI. Que se cache-t-il derrière la folle insistance de l’AUDRA pour paraitre être le meilleur offrant ?
Nous n’acceptons pas que l’on se moque des salariés de l’AUDRA qui ont serré la ceinture durant des années pour lui permettre de sortir de la descente aux enfers qu’elle a connus.
Nous n’acceptons pas que l’on se moque des élus du C.S.E. qui tentent de remplir leur mandat avec témérité et honnêteté !
A quelle moment le C.S.E. a-t-il été consulté pour au moins un avis ?
Nous ne sommes pas fermés aux projets, mêmes innovants, mais seulement après avoir régler nos problèmes !
Nous savons que l’APEI, où nous avons des camarades, mérite bien mieux et, surtout, plus sûr que l’AUDRA.
Qu’en est-il vraiment de l’avenir de l’AUDRA et de son personnel dévoué ? C’est cela qui nous motive et non une aventure sans fin !
TROP C’EST TROP !
Nous comptons fermement nous opposer à cette dérive par tous les moyens… Nous refusons cette nouvelle aventure qui risque de nous coûter très cher, peut-être même de nous entrainer dans les mêmes méandres que cette association.
Nou péké pwan-y !
Pointe-à-Pitre, le 21 Janvier 2025