Après des années de soubresauts, de Beaubois à Pitat en passant par Kadji et Arcens, nous voilà livrés au quatrième groupe de Santé privée de France : ALMAVIVA. Nous avions bien compris que « l’absence » de C.S.E. depuis 8 mois n’était du tout pas un hasard de calendrier.
Mais qu’est-ce qu’ALMAVIVA dont le P.D.G., Yann COLEOU, était déjà dans nos murs en Décembre dernier ? Alma est un prénom latin signifiant « Nourricière », quand on connait le montage financier de ce groupe soutenu par des fonds de pensions et sa structure constituée que de petites Cliniques sauf deux dont – désormais - les Eaux-Claires… Nous avons de bonnes raisons de douter du caractère nourricier du nouveau « propriétaire » qui se presse d’affirmer qu’il n’a que 51%... juste ce qu’il faut pour bloquer toute mollesse éventuelle des 49% face aux salariés qui mettraient la pression par une colère syndicale légitime.
Le seul point positif pour nous est que nos camarades de la C.G.T. sont largement majoritaires dans ce groupe et ne déméritent pas à batailler, sur le plan national, contre les tentatives du groupe à « omettre » le respect des Droits des salariés… La négociatrice C.G.T. a même dû intervenir au Ministère de la santé pour contraindre ALMAVIVA à appliquer le SEGUR 1, une histoire qui doit nous rappeler un certain vécu au sein du groupe Antilles Santé… nous ne croyons pas au hasard des rencontres en dépit de la teneur « rassuriste » de la dernière note de service du 29 Décembre dernier !
Nous savons que le groupe compte fusionner ses deux cliniques de Guadeloupe, comment et dans quelle perspective ? Nous finirons par le savoir aussi. Nous savons que la date d’ouverture du CHUG de Perrin - présenté par ailleurs comme le « must » sanitaire de tous les temps - est proche et que l’ARS considère les Eaux-Claires comme un appendice de ce futur CHUG. Mais quels en sont les vrais objectifs sinon le « partenariat public-privé » ? Nous savons que le CHBT MCO Basse-Terre) et le CHLCF (MCO Saint-Martin) sont en difficulté. Nous savons qu’ALMAVIVA n’est pas une structure philanthropique. Nous savons qu’aucune Clinique locale n’a les reins solides face à ce dinosaure plus financier que sanitaire, à moins de se rassembler… et encore ? Nous savons que les 235 millions d’habitants de toute la Caraïbe constituent un « marché » sanitaire juteux.
Nous savons, enfin, qu’il y a dans les tiroirs un projet de grand G.H.T. Caraïbe (Groupement Hospitalier de Territoire) entre la Guadeloupe et la Martinique… tous les ingrédients semblent réunis pour un court-bouillon de surprises dans les mois, puis les années, à venir en matière sanitaire en Guadeloupe. ALAMAVIVA n’est pas venu par hasard sur le territoire Guadeloupéen, ni pour la santé des Guadeloupéens ni pour les salariés… Il y a quelque chose de plus profond derrière cette reprise en pareilles circonstances.
Il reste à savoir ce que tout ce beau monde de dirigeants financiers et politiques, divers et variés, pense faire des plus de 400 salariés (les deux Cliniques confondues), quand on sait que ce sont les moteurs des activités et que ce sont autant de familles qui en vivent. La section syndicale FSAS-CGTG suit l’affaire de près et affirme, d’emblée, qu’il n’est pas question de « dégraisser » en faveur des actionnaires et que les droits des salariés doivent être respectés… Salaires, congés, primes de services… Désormais, nous surveillerons de près les fiches de payes !
Qui vivra verra mais Almaviv(r)a seulement si nous sommes respectés !!!
Section Syndicale FSAS-CGTG le 16/01/25