Depuis quelques temps, nous assistons à un chantage à l’emploi où l’équipe dirigeante de l’APAEI – espérant se maintenir à la reprise de l’APAEI – distille des propos anxiogènes aux salariés quant à l’avenir… Histoire de leur mettre la pression !
Il se trouve que nous vivons une situation qui est la conséquence d’un dépassement des places autorisés par l’ARS, obligeant celle-ci à refuser de financer le delta (bénéficiaires et accompagnants). D’autres faits relevant de la justice font l’objet d’enquêtes et aggravent la situation de l’APAEI… Nous laissons à la justice le soin d’informer publiquement et au moment opportun.
Nous préférons, ici, prendre le parti de contrecarrer le chantage à l’emploi et nous adresser à l’ensemble du personnel pour donner les faits tel que nous avons réussi à les rassembler avec nos petits moyens.
Nous rappelons que le tribunal judiciaire de Pointe-à-Pitre a prononcé, le 24 Février 2025, la liquidation judiciaire de l’APAEI sans valider de plan de cession. Il parait qu’il ne faut commenter une décision de justice mais quand même. Le tribunal a autorisé un maintien provisoire d’activité pour 3 mois puis 3 mois supplémentaires…. Les motifs :
- Un passif de 11,9 millions d’euros… Excusez du peu !
- Des offres insuffisantes… Aucune association locale n’aurait été à la hauteur !
- Une absence d’expérience des premiers prétendants à la reprise… Pourtant des ESAT, des SESSAD et des IME sont légions en Guadeloupe !
CE QUE DIT L’A.M.I. DE L’ARS (n°52 – 2025).
Suite à la liquidation judiciaire jugée et prononcée, l’Agence Régionale de Santé a publié le 19 mars 2025 un appel à manifestation d’intérêt (AMI n°52 – 2025) pour désigner un ou plusieurs repreneurs des autorisations de gestion pour les établissements suivants à Marie-Galante :
- IME Mayolette
- SESSAD Mayolette
- ESAT Le Jéricho
Les candidatures devaient être déposées avant le 18 avril 2025 à 12h. L’AMI est structuré en deux lots :
- Lot 1 : Public enfant (IME et SESSAD Mayolette)
- Lot 2 : Public adulte (ESAT Le Jéricho)
Les candidats pouvaient répondre à un seul ou aux deux lots. La sélection repose sur trois critères majeurs :
- Les compétences du repreneur (expérience médico-sociale, connaissance du territoire, réseau, gestion d’E.S.M.S.),
- L’intérêt et la qualité des prestations proposées (reprise rapide, accompagnement des usagers et salariés),
- La qualité de l’offre financière (respect de l’enveloppe, cohérence des moyens humains)
CE QUE NOUS SAVONS DEPUIS LE CSE DU 10 MAI 2025 :
(Réunion convoquée par le cabinet en charge du redressement judiciaire).
- L’offre de l’AUDRA a été rejetée pour son manque de connaissance du secteur et son maintien de l’équipe dirigeante.
- Poursuite d’activité autorisée pour 3 mois renouvelables, sans garantie d’agrément durable.
- L’ARS a publié un A.M.I. avec appel à reprise globale des structures.
- 130 salariés concernés, mais seulement 70 postes prévus dans l’AMI.
- L’ARS ne peut imposer la reprise intégrale des salariés.
- Environ 10 candidatures reçues, 3 candidats par lot en moyenne.
- Désignation du ou des repreneurs attendue autour du 6 juin 2025.
- Incertitude sur les critères de mutualisation des salariés.
- Audience de liquidation judiciaire prévue le 23 juin 2025 au tribunal judiciaire.
- Plusieurs candidats ont une connaissance insuffisante des réalités locales et médico-sociales.
- Réduction importante des financements prévus : risque de licenciement collectif confirmé.
- Demande de prolongation de la période de suspension d’activité jusqu’au 24 août 2025.
AUJOURD’HUI… CE QUE NOUS AVONS COMME INFORMATIONS :
- Une audience définitive doit avoir lieu le 11 Août 2025.
- Toutes les associations locales qui étaient en lice pour la reprise ont jeté l’éponge.
- Trois associations nationales sont en lice : L’ALEFPA et O.V.E. Caraïbes associée au GAPAS.
- Le consortium O.V.E. + GAPAS serait partante pour reprendre les deux lots et une grande partie du personnel en écartant l’équipe de Direction !
- L’ALEFPA serait partante pour reprendre les deux lots mais les conditions semblent moins claires.
- L’équipe dirigeante tente le tout pour le tout pour se maintenir ou être dans l’ombre…
Nous avons, par courrier, demandé à l’administrateur judiciaire d’organiser, avant le départ en vacances des salariés, une séance de C.S.E. afin de faire le point. Le CSE a eu lieu le mercredi 16 puis le lundi 21 Juillet derniers.
A notre sortie des deux C.S.E., nous avons bien compris qu’il y a des enjeux vitaux pour certains et que les bénéficiaires et le personnel étaient la dernière des préoccupations, en dépit des postures publiques (ou en catimini) qui laissent à faire croire que l’on veut la peau de la Direction actuelle et dépecer l’APAEI… Du culot au kilo !
La F.S.A.S.-C.G.T.G. demeure vigilante sur le suivi du dossier malgré les embuches !
Contrairement aux propos anxiogènes véhiculés, il y a de fortes chances que l’APAEI soit reprise dans des conditions favorables pour une grande majorité du personnel !
Peu importe les repreneurs… La FSAS-CGTG veillera au grain en amont comme en aval !
Notre seul parti pris est l’intérêt général des travailleurs !
Les salariés de l’A.P.A.E.I. ont grand intérêt à se défaire de l’angoisse du lendemain et à passer de bonnes vacances bien méritées… Après plusieurs mois de pressions entretenues !