Que se passe-t-il à Maurice Selbonne ?
Depuis trop longtemps, rien ne va au CHMS. Nous constatons que de plus en plus d’agents sont en souffrance au travail. Nous en voulons pour preuves l’état de délabrement de tous les services et la désorganisation générale du CHMS :
- Le service Technique : Après une période de guerre des chefs, c’est la pagaille au sein du service.
Malgré la nomination de l’ingénieur hospitalier du C.H.L.D.B., qui a déjà encadré de nombreux chantiers « an pangal » au sein de l’établissement, énormément de problèmes et de souffrance persistent (démission de l’ancien responsable, des agents non concertés voire court-circuités…)
- La Balnéothérapie : Gros et indispensable chantier de rénovation
Appareils défectueux, installation technique déficiente, multiples intermédiaires, manque de reconnaissance et dévalorisation des agents de la piscine, pas de responsable désigné ayant le pouvoir décisionnel.
- Le Scanner : Kalkilé fèt avan konté
Depuis presque dix ans le C.H.M.S. a reçu son autorisation, ensuite un financement de la Région, puis le scanner a été stocké au C.H.L.D.B., pourquoi ? Les directeurs successifs ont cruellement manqué de Vision pour le CHMS !!!
Ce n’est que cette année que la Direction a statué sur son emplacement dans l’établissement, au détriment du cabinet dentaire qui a toujours rempli sa mission de santé publique pour le bassin de la Côte-sous-le-vent. Sa mise en chômage technique influe défavorablement sur la rentabilité de l’établissement. Restons vigilants !
- Le Medico-Soignant : Changement d’orientation médicale, passage en force
La transformation de tout le service Agwanani en service de médecine s’est fait sans passer par les instances alors qu’elles ont la compétence et l’obligation législative d’analyser les répercussions de tout changement même minime, sur l’organisation et les conditions de travail. Les agents se sont trouvés sur le fait accompli. De plus, nous ne pouvons que déplorer l’absence criant de médecins, les congés de maladies en évolution exponentielle et les réductions de poste.
- L’administration : La marque d’un malaise systémique
Ce service est en grande souffrance avec des agents qui n’osent plus sortir de leur bureau si ce n’est au moment de rentrer chez eux. Depuis une vingtaine d’années, ces agents ont dû s’adapter aux différents directeurs, encadrants et aux différents modes de « management » sans que leurs conditions de travail n’aient été prises en compte.
- La Cuisine : Une énième expertise
Une Grande Messe a été dite avec la venue d’un expert (1 de plus) afin d’aboutir aux mêmes conclusions que celles des agents du service. Ces agents ont bien conscience du mécontentement des patients, nul besoin de sondage. C’est pour cela que depuis des années, ils ne cessent de réclamer des moyens techniques et organisationnels indispensables à l’importance de leur mission. Les choix adoptés par la direction (séparation cuisine-magasin alimentaire-diététique, denrées bas de gamme, réduction de la diversité des aliments à disposition, planning non équitable…) ont conduit l’établissement tout droit à ce point de non-retour.
La hiérarchie directe se cachant derrière des raisons économiques ampute l’équipe d’éléments essentiels au bon fonctionnement de la cuisine (un agent contractuel se voit éjecté après 10 ans).
- Le S.S.I.A.P. : Un planning incertain.
La FSAS-CGTG avait obtenu une avancée dans la finalisation d’un planning efficient mais pour le pérenniser et éviter qu’il soit
changé de façon aléatoire au bon vouloir des supérieurs, il doit être validé lors des instances comme le préconise la loi.
- La buanderie : Laissée à l’abandon.
Machines défectueuses, difficultés d’encadrement, conflit ouvert entre les agents, dans quel but ? Nous contraindre à faire appel à un prestataire privé ?
- Le Garage : Des véhicules obsolètes et dangere :
Multiplication des « mutualisation » avec le C.H.L.D.B. La nouvelle ambulance adaptée au profil des patients du CHMS, pour laquelle nous nous sommes longuement battus, est monopolisée par Beauperthuy. Un seul tract ne suffira pas à dénoncer tous les dysfonctionnements du C.H.M.S.
On nous a bassiné avec la fameuse « Direction Commune » mais, dans les faits, nous assistons de plus en plus à une Direction unique sur les deux hôpitaux de la Côte-sous-le-vent… Et la différence est de taille : Ce qui est commun renvoie à la coopération mais ce qui est unique renvoie à la fusion déguisée par une équipe en service commandé.
La lettre de mission est de plus en plus claire et nette : étouffer financièrement les deux hôpitaux – cela semble être déjà le cas pour le C.H.L.D.B. et diviser pour mieux régner en opposant les agents des deux hôpitaux pour mieux brouiller les pistes… Le plan étant de réduire ces deux sites en simple dispensaire de consultations, pour Bouillante, et en EHPAD pour Pointe-Noire, tout en rapatriant les moyens vers la « Gueule grand-gouffre » sanitaire de Perrin.
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La lettre de mission est de plus en plus claire et nette : étouffer financièrement les deux hôpitaux – cela semble être déjà le cas pour le C.H.L.D.B. et diviser pour mieux régner en opposant les agents des deux hôpitaux pour mieux brouiller les pistes… Le plan étant de réduire ces deux sites en simple dispensaire de consultations, pour Bouillante, et en EHPAD pour Pointe-Noire, tout en rapatriant les moyens vers la « Gueule grand-gouffre » sanitaire de Perrin. |
La Direction unique suis aveuglement la feuille de route de l’A.R.S. et d’un Gouvernement-fantôme qui ne cesse de couper et de hacher pour « trouver de l’argent », il n’y a pas de petite économie. Toutes les réformes que nous avons connues ont réduit les moyens soignants et pénalisé la prise en charge des patients.
Le CHMS était une référence dans la caraïbe mais nous glissons doucement mais sûrement vers la médiocrité. N’oublions pas que les agents du CHMS, ont porté à bout de bras l’établissement pendant 9 ans et ont brillamment mené 2 certifications sans Direction. On ne laissera personne mettre en doute notre professionnalisme… Rèspé pou nou !!!
La FSAS-CGTG reste ferme et déterminée en rappelant que la Direction commune n’est ni une mutualisation des services ni une fusion même si les autorités comptent bien qu’il en soit ainsi. Cette trahison, que les agents ont vécu pendant la période du COVID ne passe pas. Nous ne baissons pas la garde et dénoncerons autant de fois que nécessaire, ce complot destructeur… Nou ka véyé zôt kon lèt asi difé !
La situation financière du C.H.L.D.B. est préoccupante, non du fait de son personnel mais des choix stratégiques de ses dirigeants. Dans le cadre de la Direction commune, la tentation est grande de confondre les enveloppes.
Chaque Hôpital doit garder son autonomie financière et fonctionnelle.
Camarades et Collègues ! Nous devons nous mobiliser car cet Hôpital est le nôtre, les Directions passent mais nous restons. N’ayons pas peur de dénoncer ce qui ne va pas et nous investir dans notre outil de travail.
Bouillante, le 13 Octobre 2025