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Véyatif

Véyatif

Fédération Santé et Action Sociale (FSAS-CGTG). " Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ". Bertolt BRECHT


CGTG - EPSM : Un EPSM oui mais pas à n'importe quel prix !

Publié par FSAS-CGTG sur 4 Juin 2018, 15:25pm

            

Après la création de l'EPSM, de longs combats restent à mener car le protocole de transfert du à l'administration du nouvel EPSM, ne tient manifestement pas compte de l'ampleur du chantier qui nous attend. Dès le début, après une discussion avec la première DGARS - Mme WUILLAUME (2013), la FSAS-CGTG - la CGTG-Monteran et le syndicat CGTG du CHU ont commencé à réfléchir sur cette transformation.

            Notre réflexion avait conclu à une définition cohérente du territoire de santé mentale mais pas à n'importe quel prix. Ainsi, le projet d'EPSM nous parait juste.

            Nous avions alors élaboré un document de travail - "Mémorandum revendicatif sur le projet de psychiatrie unique en Guadeloupe", en Novembre 2015, qui exprime le fruit de nos premières réflexions de l'époque. Si ce document est à amender, il demeure fondamental et d'actualité. Pour mémoire, nous disions en substance : "Si, sur le fonds, la FSAS-CGTG ne peut qu'abonder dans le sens d'un seul et grand service publique de psychiatrie sur l'archipel, elle se méfie des décisions technocratiques surtout quand elles sont hâtives. c'est le flou artistique sur tout. Nous avions deux années et demi pour préparer cette "intégration" au travers d'un vrai projet pour un quasi nouvel établissement. Les intérêts de chacun, divergeant, nous avons couru après une date butoir imposée (1er Janvier 2016) et reportée (2017) par l'ARS en naviguant à vue".

            C'est le 1er Janvier 2018 que l'EPSM a été acté juridiquement et le 1er Avril 2018, administrativement. Mais la CGTG conditionne sa signature du protocole si certaines garanties lui sont données pour les agents, le matériel et les infrastructures sur les deux sites car c'est une culture commune qui va se construire pour un intérêt commun : la santé mentale en Guadeloupe.

            Dans notre mémorandum, nous faisions le constat suivant : "... il semble que le CHM soit l'un des hôpitaux de France les "mieux gérés". Mais cette gestion "managériale" a des conséquences sur le quotidien des soignants et des patients :

            - Une dégradation des conditions de travail, conséquence de la rigueur budgétaire, entraînant une dégradation continue des relations de travail, comme partout ailleurs. La psychiatrie est une discipline qui fait appel à la relation humaine dans la phase équilibrée, or une technicisation alliée à une distanciation pseudo professionnelle - une juridicisation à outrance - et une désubstantialisation des métiers sont en cours et en train de la déshumaniser.

            - Une pénurie organisée des moyens des prises en charges des patients (sorties et actions socio-éducatives de moins en moins utilisés). Les professionnels ne s'y retrouvent plus et plongent dans la tétanie, interprétée inopinément comme de la résistance au changement. L'effet immédiat est l'opposition entre usagers, parents d'usagers et professionnels. Si la démocratie sanitaire est une complémentarité à la citoyenneté des patients, elle semble devenir une arme tourné contre les professionnels.

            - Le manque de soignants par la perte d'une centaine de postes de soignants et d'une dizaine de postes de P.H. (En dehors d'un manque inhérent au mode gestion imposé, il y a des démissions et retraites exponentiels depuis que Montéran est dans la dynamique comptable stricto sensu).

            - Des glissements de tâches dangereux augurant une volonté de déqualifier les métiers et de généraliser la polyvalence, un retour en arrière que l'on présente comme une nécessaire "modernisation".

            - Des patients critiques (SDF, addictes, précaires) pris en charges superficiellement voire à la vas-vite, logique comptable oblige, sans véritable projet personnalisé. La conséquence de cela est le plongeon des patients dans un cercle vicieux qui n'ouvre aucune perspective à leur stabilisation...".

 

            Nous réitérons nos revendications :

  • Les moyens humains et matériels pour la prise en charge de la santé mentale en Guadeloupe.
  • La remise en état des structures d’hébergement des patients des secteurs GO4, GO5, GO6, laissées trop longtemps à l’abandon faute d’entretien.
  • La réparation de la climatisation des structures d’hébergements sur les deux sites.
  • Le remplacement du mobilier des structures intras et extras largement usagé et détérioré sur les deux.
  • La réparation du circuit d'eau chaude pour les patients de ces structures en panne depuis plusieurs années (légionellose ?).
  • L’harmonisation des acquis sociaux du personnel, par le haut,gagnés de longues luttes.
  • Nos revendications ne sont pas exhaustives...

NOU PEKE DEMOD ASI SA !

            La CGTG appelle l'ensemble des travailleurs de l'EPSM à se mobiliser contre toutes tentatives de nous fourguer une psychiatrie "fast-food" qui va privilégier les chiffres au détriment du soin et de la qualité de vie au travail ; cela passe par leur fédération de tous au sein de la CGTG, un syndicat de lutte défendant les travailleurs et l'idée d'une société humaine et intégrative. 

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