Depuis janvier nous les voyons venir, solidarité sanitaire oblige suite à l’incendie du CHU le 28 novembre 2017. Le 03 janvier 2018, lors d’un comité d’entreprise extraordinaire, la direction faisait une proposition de nouveaux horaires au bloc opératoire pour les IDE- IBODE- AIDE-OPERATOIRE : 7H00-14H00 et 14H00 – 21H00. Sans attendre, le personnel du bloc réagissait en organisant une AG , le 07 février 2018, avec l’ensemble du personnel des services qui risquaient d’être impactés par ce changement d’horaire.
C’était sans compter le toupet du procureur des E-C et de son substitut qui, en coulisse, continuaient à comploter pour leur projet de modification du temps de travail sans concerter les intéressés en proposant un planning qui ne permet pas aux salariés de concilier vie familiale et vie professionnelle. Les conditions de travail et de vie de famille sont complètement bouleversées, alors que la prise en charge des patients est primordiale.
Sûrs de leur projet, une série de réunion extraordinaire (CHSCT- DELEGUE DU PERSONNEL – COMITE D’ENTREPRISE) sont organisées, en seule journée - le 18 Avril 2018. Bien-sûr, les instances représentatives sont réunies uniquement pour des modifications d’organisation de services au mépris de la parole et des intérêts du personnel, au mépris de l’intérêt général.
Cependant, le personnel du bloc, élu au comité d’entreprise, fait une contre-proposition : Un planning en 12h00 et une autre en 07h00 laissant le choix – Ce qui permettait même à la Clinique de gagner sur les heures supplémentaires. Depuis, divers rencontres ont eu lieu sans succès... Il fallait faire passer le projet du substitut.
Yo vlé pa tann Mach !
Le vendredi 11 mai 2018 nouvelle réunion à la direction et la décision unilatérale tombe. A nouveau une AG est organisée le lundi 14 mai 2018 pour information aux IDE – IBODE – AIDE-OPERATOIRE. Le mardi 15 mai 2018, un débrayage d’une heure est observé, de 8H00 à 9H00, un constat d’huissier est établie à la demande de la Direction – Quel en fût vraiment la raison quand on sait que la loi autorise une heure de débrayage ? De nouveau, le procureur des EC et son substitut entrent en scène, en accusant le personnel du bloc d’être des irresponsables, et informant que courrier sera adressé à l’ARS. Que vient faire l'ARS ici ? Une instance administrative qui ne peut sanctionner que la Clinique en lui refusant une ou plusieurs autorisations. Ce serait un suicide !
Que dit la convention collective Départementale au niveau des réunions ?
- Article 14 – 14-1 : Les adhérents de chaque syndicat d’entreprise ou section syndicale peuvent se réunir une fois par mois dans l’enceinte de l’établissement en dehors des locaux de travail, suivant les modalités fixées en accord avec la direction.
- Article 14-2 : Les syndicats ou section syndicales peuvent inviter aux réunions prévues ci-dessus et dans les mêmes conditions, le personnel de l’établissement. Chaque agent dispose d’une heure mensuelle d’information syndicale rémunérée prise sur le temps de travail. Dans cet article, il n'est fait mention d'aucune sanction disciplinaire ou pécuniaire en cas d'omission d'information à la Direction. Un courrier signé par la FSAS-CGTG et l’UTS a été adressé à la direction le 23 mai 2018 en reprenant les articles ci-dessus de la convention auquel réponse à été donnée par la Direction sans préciser le projet de snction.
Par ailleurs, l'article L 25-11-1 du code du travail prévoit le droit au débraillage : « … son exercice ne peut justifier la rupture du contrat de travail sauf faute lourdes imputables au salarié. Son exercice ne peut donner lieu à aucune mesure discriminatoire... notamment en matière de rémunérations ». Cependant le personnel du bloc a écopé d’une amende de trois (03) heures sur leur salaire.
La CGTG dénonce une atteinte grave à la liberté et au droit syndical, constituant une dérive patronale et une entrave syndicale qui ne dit pas son nom. Ces initiateurs rêvent d’un retour de l’époque où les travailleurs devaient rester muets quelque soient les ignominies dont ils étaient victimes.
La CGTG condamne avec la plus grande fermeté de telles procédés et de telles sanctions et combat également toutes pratiques visant à faire taire les travailleurs, ou à les autoriser à s’exprimer que sur ce qui convient à l’employeur.
La CGTG constate que le droit syndicale est bafoué aux Eaux-Claires : où sont passés les panneaux d’affichages ? Les articles L.2142-3 à L.2142-7 du code du travail déterminent l’affichage et la diffusion des communications syndicales qui s’effectuent librement sur des panneaux réservés à cet usage, pourtant ils ont disparu depuis AVRIL « Ola nou kay ? »
La CGTG dénonce, également, le non-respect du protocole d’accord signé des NAO 2015 et la désinvolture de la Direction sur le dossier de réfection du local syndical et CE-DP. La CGTG constate que les NAO sont bloquées depuis 2016, à quand la reprise de ces négations ? Fort de ces constats, la CGTG appelle le personnel à l'offensive pour leurs droits et leurs libertés syndicales. Le personnel du bloc doit savoir qu'il peut encore agir contre cette décision inique.
Depuis l'incendie du CHU, nul n'ignore que les affaires marchent pour le groupe KAPA en Guadeloupe, ce n'est pas une heure de débraillage ou une heure d’Assemblée générale qui pourraient mettre en péril l'avenir de cet établissement convoité par plus d'un, en dépit des déclarations des Dirigeants.
Travayè doubout pou defann dwa a-zôt !