Un phénomène cyclonique nommé « CHIDO » vient de ravager l’archipel de Mayotte et, déjà, tout est fait pour mettre les dégâts considérables sur la faute à « pas-de-chance ».
On parle d’un phénomène dévastateur, mais il y en a eu et il y en aura toujours dans cette région de l’Océan Indien comme dans la nôtre, la Caraïbe.
On parle de trajectoire imprévue, mais nous savons bien que les prévisions de la météo ne sont que des modélisations qui ne sont pas éprouvées par les caprices de la nature.
On parle de vitesse des vents, mais nous savons qu’à 220 km, vitesse avérée de ce phénomène, nous sommes encore en catégorie 4 mais pas loin du 5 (plus de 250 km).
On parle de « Département le plus pauvre », mais nous savons tous que la France, si elle apprécie de s’admirer publiquement comme étant une puissance maritime grâce à l « Outre-mer », n’a aucune considération humaine pour ces régions diverses et variées.
On parle déjà de centaines, voire de milliers, de morts sans que nul ne puisse le démontrer mais que personne ne vienne nous seriner des contes de fées sur le réchauffement de la planète… Les cyclones sont des activités naturelles nécessaires à la planète, il appartient à l’Homme de s’y préparer comme c’était le cas dans les temps passés.
Par contre, tout comme en Guadeloupe, on ne parle jamais de l’indolence politique à préparer la population plutôt que d’attendre la dernière minute au nom de l’économie.
On ne parle jamais du manque d’eau récurent, si ce n’est en faisant une opération communicante sur la distribution d’eau en bouteille… Les mêmes que l’on apprend polluées en France.
On ne parle jamais du manque d’investissements immobiliers et, surtout, de rénovation immobilière pour améliorer l’habitat.
On ne parle jamais des moyens sanitaires désastreux, un seul hôpital pour 320.000 habitants - encore pire qu’en Guadeloupe… mais dévasté par le cyclone.
Lors d’une rencontre des structures Cégétistes à Paris, en Septembre dernier, nous avons eu l’occasion d’échanger avec un camarade de la CGTMa-Santé qui nous dressait un tableau digne du 19ème siècle et l’insouciance des autorités publiques face aux difficultés de la population, en général, mais aussi des professionnelles de santé, en particulier.
Il faut se rappeler de nos interpellations sur nos manques de moyens (grève des camarades du CHUG en Juillet et Août 2019)… Juste avant la COVID et nous savons que la suite des faits nous ont totalement donné raison.
Depuis des années, nos camarades de la CGTMa-Santé tirent la sonnette d’alarme pour éviter le pire… Apparemment, ce ne sont pas des « experts » de Mac Kinsey très chèrement payés pour rien mais de simples petits syndicalistes qui ne méritent pas de 40% contre la vie chère.
Non ! Ce n’est pas simplement de la faute à « CHIDO » mais surtout de la lourde faute des orientations politiques absurdes qui consistent à dépenser les fonds publiques pour enrichir les riches et refuser de faire des investissements dans l’intérêt de la population.
Ce n’est pas la faute à « CHIDO » mais celles de l’entêtement, du dogmatisme pseudo-économique. Le même dogmatisme qui a prévalu pour gérer la COVID et échouer malgré les autosatisfactions mensongères ou vouloir sanctionner la Russie et se retrouver « konkonm san grenn » aujourd’hui à plus de 3000 Milliards de Dettes.
Les vrais responsables sont connus et ne proviennent nullement d’un phénomène météorologique mais d’un phénomène idéologique.
La FSAS-CGTG dénonce fermement ces orientations inhumaines et antisociales ;
La FSAS-CGTG exige que, toutes affaires cessantes, l’Etat prenne toutes ses responsabilités pour venir en aide à la population Mahoraise comme il sait le faire en « provinces ».
La FSAS-CGTG apporte son soutien total au peuple Mahorais, aux soignants du C.H.M. et aux camarades de la CGTMa-Santé.
Basse-Terre, le 16 Décembre 2024
Pour la FSAS-CGTG
Le secrétaire général,
BELAIR Philippe